Résumé À la lumière des discussions approfondies sur le statut de la traduction littéraire, les noms de poètes-traducteurs tels que Friedrich Hölderlin et Gérard de Nerval acquièrent une importance décisive. Cet article se propose d’examiner, dans une perspective comparatiste, la double posture de la traduction en tant qu’art et science. Dans cet objectif, nous poserons certaines questions fondamentales sur le positionnement du poète-traducteur face à l’épreuve de l’autre. En analysant les modalités spécifiques des traductions effectuées par Hölderlin et Nerval, le présent article propose une nouvelle grille de lecture des enjeux d’une traduction qui puise son essence dans l’idée que le langage doit être perçu comme un espace et non pas co...