Dans le prologue du De part, anim., I, 5, où l'observation des êtres vivants est préférée à la contemplation des astres, Jaeger a voulu voir le témoignage de l'orientation finale de la pensée aristotélicienne, se détournant des spéculations métaphysiques pour s'attacher aux études positives. Mais le mérite de la biologie, c'est, aux yeux d'Aristote, d'attester, avec moins d'éclat peut-être que l'astronomie, mais par des observations plus variées et plus précises, la finalité de la nature, de mettre ainsi en lumière une thèse fondamentale de l'ontologie platonicienne, à laquelle Aristote, malgré le rejet des Idées transcendantes, demeure fidèlement attaché.Moreau Joseph. L'éloge de la biologie chez Aristote. In: Revue des Études Anciennes. T...