L'anthroponymie aristocratique à Byzance

La transformation de l'anthroponymie aristocratique, entre les VIe et XIe siècles, a résulté d'une réduction graduelle du stock des noms antiques - ce dont témoigne clairement la sigillographie - et de l'apparition de surnoms progressivement transmissibles. Ce nom, devenu patrimoine familial, réduisait les risques d'homonymie dans une capitale où se concentraient les élites et valorisait la gloire accumulée par les grandes lignées, à commencer par les militaires. Le mouvement, à l'origine plutôt constantinopolitain, a gagné ensuite les provinces de l'Empire si bien qu'à la fin du XIIe siècle, même les groupes retardataires, femmes, gens d'Église, étrangers établis à Byzance, étaient entrés dans le moule commun. Cette évolution, qui ne fut pas propre à Byzance, tient son originalité de sa précocité par rapport à l'Occident.Cheynet Jean-Claude. L'anthroponymie aristocratique à Byzance. In: L’anthroponymie document de l’histoire sociale des mondes méditerranéens médiévaux. Actes du colloque international organisé par l'École française de Rome avec le concours du GDR 955 du C.N.R.S. «Genèse médiévale de l'anthroponymie moderne» (Rome, 6-8 octobre 1994) Rome : École Française de Rome, 1996. pp. 267-294. (Publications de l'École française de Rome, 226