Des alternatives à l'exclusion de la jeunesse

Alternatives to Youth Exclusion, Survival in N'Djamena. Like in many other African cities, the deterioration of living conditions in N'Djamena leads to survival problems, especially for the children. In 1996, UNICEF estimated to more than 5000 the number of homeless children living in the streets of N'Djamena. Since housing theses children in institutions (hostels and boarding schools) is very costly, APPERT in 1994 started a programme which supports homeless children in their usual environment, the street. APPERT views the street as the children' workshop, where they can fulfill their own project, and helps them doing so. The association now also considers building of a communal village for these street children.À l'instar des autres villes africaines, N'Djaména n'est pas épargnée par la crise économique. La majorité des habitants connaît une détérioration de ses conditions de vie. Ceci soulève des problèmes d'adaptation et de survie en milieu urbain qui affectent particulièrement les enfants. En 1996, l'UNICEF estimait à plus de 5000 les enfants de la rue de N'Djaména. Partant du constat que la prise en charge institutionnelle (foyers, pensionnats) pose d'énormes problèmes en termes de faiblesse du taux d'insertion par rapport au coût de la prise en charge, l'APPERT mène depuis 1994 un travail d'intervention sociale auprès des jeunes dans leur cadre naturel de vie : la rue. L'hypothèse de travail était que la rue constitue pour ces jeunes un chantier dont ils sont les ouvriers, capables de gérer leur projet. L'objectif prioritaire a été de les aider à formuler un projet et de les accompagner dans sa réalisation. L'APPERT envisage aujourd'hui la création d'un village communautaire d'enfants qui viendrait compléter le dispositif.Djimbaye Abel, Simon-Calafuri Dominique. Des alternatives à l'exclusion de la jeunesse. In: Journal des africanistes, 2002, tome 72, fascicule 1. pp. 213-224