Risque cardiovasculaire associé au diabète selon le sexe : pourquoi un excès de risque relatif chez les femmes diabétiques ?

National audienceRésumé Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité des femmes diabétiques, bien avant le cancer du sein, y compris après la ménopause. Les femmes diabétiques perdent la protection cardiovasculaire conférée classiquement par leur sexe et ont un risque relatif cardiovasculaire lié au diabète qui est plus élevé que chez les hommes. Ce sur-risque relatif observé chez les femmes diabétiques est plus fort encore pour les événements coronariens (+44 %) que pour les accidents vasculaires cérébraux (+27 %). La mortalité cardiovasculaire est, elle aussi, augmentée de manière plus importante chez les femmes que chez les hommes en présence d’un diabète associé. Les mécanismes sous-jacents sont probablement multiples et restent encore imparfaitement caractérisés. Le profil de risque cardio-métabolique des femmes diabétiques est plus altéré que celui des hommes. Des données suggèrent une prise en charge thérapeutique moins efficace chez les femmes diabétiques que chez les hommes diabétiques, ce qui doit inciter le clinicien à être plus vigilant dans la prescription et l’intensification des stratégies validées de prévention cardiovasculaire chez la femme diabétique. Summary The mortality related to cardiovascular disease exceeds breast cancer mortality in women at all ages, including after menopause. Diabetic women have lost the protective effect of female sex hormones before menopause. Compelling recent evidence suggest that women with diabetes have an increased risk of incident fatal and nonfatal coronary heart disease and of stroke as well. This excess risk could be related to a more deleterious cardiovascular risk profile, possible sex differences in medication use or greater levels of adiposity at the time of the diagnosis among diabetic and pre-diabetic women as compared to male counterparts. These findings highlight the importance of specific intervention with increased screening and early implementation of cardiovascular protective measures in hyperglycemic wome