La plupart des villes d’Afrique sont caractérisées depuis la seconde moitié du XXe siècle par un fort étalement urbain. Si les grandes capitales africaines ont régulièrement bénéficié d’études mettant en exergue ce phénomène, cet article s’attache à l’étudier dans le cas des petites capitales insulaires de l’archipel des Comores (canal de Mozambique). L’objectif est d’analyser les formes et les modalités spécifiques de l’étalement urbain dans un contexte où les dynamiques sont exacerbées (effet loupe), à travers une lecture de la morphogenèse des villes. En plus d’une extension urbaine très importante depuis quarante ans, les deux principales villes comoriennes (Moroni et Mutsamudu) ont vu évoluer leur structure urbaine de façon radicale (d...