Lundi, le 22 janvier dernier, La Paz fête le premier anniversaire de la prise du pouvoir par Evo Morales, premier président indigène de l’histoire de la Bolivie. Mais au moment même, dans la ville-satellite d’El Alto, près de La Paz, de population très majoritairement autochtone et reconnue pour son degré élevé de militantisme, des barricades sont dressées et des manifestations populaires ont lieu pour demander la démission du préfet de La Paz, élu au même moment que Morales, aux élections de décembre 2005. Ces deux faits illustrent de façon claire les tendances contradictoires qui traversent actuellement la scène politique bolivienne. Si le Mouvement vers le Socialisme (MAS), avec Morales à sa tête, a réussi à réunir une large coalition de...