L’insertion socioprofessionnelle des chômeurs âgés, nouveaux défis, nouveaux enjeux ou nouvelles formes de pauvreté ?

La thématique de l’emploi des seniors et plus spécifiquement celle de la relation entre âge et travail s’inscrit aujourd’hui de plein pied dans l’actualité sociale, économique et politique. Si le faible taux d’emploi des âgés en Belgique est régulièrement relevé par les instances internationales et européenne (OCDE, Union européenne), l’acteur public s’emploie à réformer (cf. le Pacte des générations en Belgique) les dispositifs existants afin de renforcer la position des âgés sur le marché du travail.Il apparait qu’aujourd’hui, davantage qu’hier, l’expérience (acquise avec l’avancée en âge) ne garantit plus une position confortable sur le marché du travail, en atteste le faible taux d’emploi de cette catégorie de la population. Dans ce contexte, le recul de l’âge de la pension et de l’extension des plans d’activation des chômeurs aux plus de 50 ans - où la contractualisation renvoie de plus en plus à une sécurité sociale au mérite – débouchent sur la prise en charge des chômeurs âgés par des dispositifs propres et par la participation de travailleurs sociaux.Ce constat nous invite à proposer un atelier de réflexion qui s’inscrit dans l’axe 3 intitulé « Nouvelles formes de pauvreté et dispositif de prise en charge ». Il a pour objectif d’explorer les nouvelles formes visibles et invisibles de pauvreté à partir de la question des chômeurs âgés en Belgique francophone et de leur insertion socioprofessionnelle.Plus encore, cet atelier sera l’occasion de poser un double questionnement autour de cette thématique :- Les dispositifs de prise en charge des chômeurs âgés constituent-ils une réponse adéquate au problème de l’insertion professionnelle des plus de 50 ans ?- Quel regard les travailleurs sociaux portent-ils vis-à-vis de ces dispositifs et de leurs propres statuts à l’intérieur de ces dispositifs ?Après avoir posé le contexte et les enjeux théoriques et conceptuels de la problématique, nous engagerons avec les participants un débat et des échanges d’idées sur les pratiques, les bilans éventuels de ces pratiques et sur la perception des acteurs concernés.