Cette étude propose une description et une analyse des conditions des mobilités quotidiennes à Ouagadougou en 2009. Contrairement aux autres capitales sahéliennes, la capitale burkinabè se caractérise par une déficience chronique des transports en commun public, mais aussi privé, héritage de la période sankariste. Ainsi, nombre d'habitants, faute d'accès à un vélo, un deux-roues à moteur ou une voiture voient leur espace de vie restreint à un périmètre proche du logement, accessible à pieds. Accéder à un moyen de transport ne suffit pas pour acquérir une capacité à se déplacer au quotidien : le coût, la pénibilité la limitant. D'autant plus que Ouagadougou reste marquée par une croissance démographique forte, qui s'accompagne d'un étalement...