Royaliste sous la Restauration, orléaniste sous Louis-Philippe, pair de France de 1845 à 1848, élu de la majorité de droite dès les débuts de la deuxième République, Hugo n’entre vraiment dans l’opposition que lors du coup d’État du 2 décembre 1851. Déjà depuis 1849, il intervient régulièrement à l’Assemblée pour faire obstacle aux lois réactionnaires réclamées par une droite de plus en plus conservatrice, et vote avec la gauche contre la déportation des prisonniers politiques, pour le suffrage universel, contre l’aide de la France au pape Pie IX. Du 2 au 10 décembre 1851, dans la clandestinité, il tente avec un groupe de parlementaires de provoquer un soulèvement contre Louis-Napoléon Bonaparte. Le 11&nbs...