Dernière œuvre de Flaubert, demeurée inachevée, Bouvard et Pécuchet est un vieux projet longtemps mûri, repris délibérément en 1874, avec plusieurs interruptions jusqu'à la mort de l'auteur. Le roman représente une sorte d'inventaire de la sottise contemporaine et même de la sottise humaine en général. Mais la série d'expériences tentées par « les deux bonshommes » et plus encore le travail qu'ils entreprennent en copiant des livres, ont une signification ambiguë on ne sait pas exactement si ces personnages sont des niais qui prennent tout à la lettre ou, comme l'auteur lui-même, des esprits ironiques se délectant des témoignages de la bêtise. « Quand ils entrèrent dans la cour, le fermier, maître Gouy, vociférait contre un ...