Si les corps gras peuvent constituer l’une des clés de voûte de l’agriculture de certains pays émergents (Malaisie, Brésil), ils ne font l’objet, en Afrique, que de très peu d’intérêt. Rarement cités parmi les produits de première nécessité, éclatés entre différentes filières (palme, coton, arachide), les corps gras ne se situent au cœur des préoccupations des décideurs qu’en période de crise tandis que, de leur côté, les bailleurs de fonds ne leur portent qu’une attention modérée, le plus souvent ponctuelle et sans vision stratégique. Dans les années 60, c’est-à-dire à l’époque des indépendances, le continent africain disposait pourtant de sérieux atouts, puisqu’il dominait largement le marché mondial des produits du palmier (huile et palm...