Ethnoecological contributions to the study of disaster-resistant building cultures: the case of Cap-Haïtien, Haiti.

International audienceA la suite d’une enquête de terrain au Cap-Haïtien dans le cadre du projet ReparH : Reconstruire Parasinistre en Haiti , cette contribution met en avant les possibles apports de l’ethnoécologie dans l’étude des cultures constructives parasinistres. A l’interface entre les sciences de l’homme et celles de la nature, la démarche ethnoécologique semble en effet pouvoir apporter des outils pour l’étude des savoirs, usages et représentations relatifs à l’environnement bâti et aux risques naturels. Dans un premier temps, la contribution présente les outils méthodologiques employés lors de l’enquête de terrain (entretiens semi-directifs, entretiens collectifs, observation participante, étude des catégorisations vernaculaires). Elle détaille ensuite quelques exemples de résultats obtenus dans l’étude des cultures constructives au Cap Haitien, ville historique marquée autant par des risques récurrents (inondations, incendies) que par la sur-médiatisation récente de risques perçus comme imminents (tremblement de terre, tsunami). Elle ouvre enfin sur un examen des potentialités et des limites de ce type d’enquête dans l’étude des usages et des représentations de l’habitat, des matériaux et des modes de construction, ainsi que dans l’analyse de l’appréhension du « risque » par les populations et de son intégration dans les pratiques constructives