De l’objet architectural à la construction d’un territoire: le cas des stations touristiques d’altitude dans les Alpes franco-italiennes

International audienceLa communication proposée s’inscrit dans le cadre d’une activité de recherche menée pour une thèse de doctorat en architecture et a comme objet d’étude les stations alpines de sports d’hiver, construites en terrain vierge entre les années 1960 et la première moitié des années 1970. Depuis au moins une dizaine d’années, des chercheurs en architecture se sont intéressés à ce thème, pour le caractère expérimental des nouveaux centres, conçus comme nouvelles villes d’altitude, vouées au loisir et au sport avec des solutions innovantes en termes de modèle d’habitat ou d’espaces collectifs. (Wozniak, 2004 et Lyon-Caen, 2014). Dans cette perspective, une lecture de ces nouveaux établissements comme étant autonomes par rapport au contexte qui les entoure a donc prévalu jusqu’à aujourd’hui. « Dès lors, la nature et la culture du lieu touristique n’existent pas en soi, mais à travers un procès qui est instruit hors du lieu. […] [Elles] n’ont pas pour support celles du lieu géographique réel » (Raffestin, 1986). Aujourd’hui, les enjeux des territoires de haute montagne mettent en lumière une crise de la station dite inté- grée (Knafou, 1978) comme modèle d’aménagement. Ils obligent à réfléchir à une échelle plus large, qui prenne en compte le massif et les rapports avec la vallée