Étude impacto : analyse descriptive des pratiques de pharmacie clinique en cancérologie

International audiencePharmaceutical analyses of chemotherapy prescriptions by hospital pharmacists are activities codified by regulation and rules (bon usage). The involvement of the pharmacists in clinical pharmacy activities in the oncology setting is not clearly identified, justifying the development of a mapping of these activities from a questionnaire addressed to the professionals. One hundred and seven centers have participated to this study at the national level (overall participation rate of 32.4%). More than 95% of them used a computerized ordering system and three quarter of them submit the introduction of new compounds to an analysis by the drug therapeutic committee. Prescription analysis allowed detecting around 2% of errors from the current prescription. Clinical pharmacist participates to tumor boards of onco-hematology (RCP) at a level of 46% for senior pharmacist and 42% for junior pharmacist. This involvement in the RCP allowed anticipating protocol's modification and temporary used authorization. Ninety-two percent of the senior pharmacists estimate that they highlight the risk of no reimbursement for prescription out of the guideline during RCP, resulting to a modification of the prescription for 40% of them. This level of intervention is lower with respectively 64% and 10% for the juniors. This study underlines the expert value of the clinical pharmacist dedicated to oncology setting in pre and post analysis prescriptions. It could be targeted by a prospective analysis of both clinical and pharmacoeconomics impact of these interventions.L’analyse pharmaceutique des prescriptions de chimiothérapie et leur préparation par les pharmaciens hospitaliers sont des activités codifiées à la fois par la réglementation et les contrats de bon usage. L’implication réelle des pharmaciens sur l’ensemble des activités de pharmacie clinique en oncologie, est par contre moins connue et a justifié la réalisation d’une cartographie de ces activités à partir d’un questionnaire ad hoc. Cent-sept centres ont participé à cette étude au niveau national (taux global de participation 32,4 %). Plus de 95 % de ces centres utilisent un système informatique de prescription et 52 % d’entre eux soumettent le référencement des nouveaux médicaments à une analyse d’intérêt par le Comité du médicament. L’analyse des prescriptions permet de relever des erreurs dans environ 2 % des prescriptions. Dans 46 % des centres, les pharmaciens participent aux Réunions de concertation pluridisciplinaires. Dans 24 % des centres, ce sont les pharmaciens seniors qui y participent, dans 9 % les pharmaciens juniors et dans 23 % les deux catégories. Cette participation permet d’anticiper les modifications de protocoles ainsi que les demandes ATU. Quatre-vingt douze pour cent des pharmaciens seniors déclarent attirer l’attention du staff médical sur le niveau de preuves limité et les risques de non financement de prescriptions hors groupe 1 et 2 (AMM et protocole temporaires d’utilisation) conduisant dans 40 % des cas à la modification des prescriptions initiales. Ce taux d’intervention est de 64 % pour les juniors qui n’obtiennent une modification de prescription que dans 10 % des situations. Cette étude souligne le rôle de l’expertise pharmaceutique dans l’analyse a priori et a postériori des prescriptions de chimiothérapies. Cette cartographie doit être complétée par une analyse prospective de la mesure d’impact clinique et médico-économique de ces interventions