Le plafond de verre chez les enseignants-chercheurs en sociologie et démographie

International audienceFeminization of French higher education is increasing: the field of sociology/demography illustrates this evolution, since in 2012, 44% of researchers/lecturers in sociology/demography are women, whereas the rate was of only 24% in 1984. However, this increasing feminization hides the persistence of a glass ceiling. This article shows its existence and tries to explain it. The careers of researchers/lecturers are therefore analyzed step by step (qualification, access to the body of senior lecturers, possibly qualification as a professor, possibly access to that body) thanks to individual data regarding the 1984-2013 period. If access to the body of senior lecturers does not seem (or no longer seems) unfavorable to women, such is not the case for access to the body of university professors: senior lecturers meet the glass ceiling is on their way to the status of university professor.La féminisation de l’enseignement supérieur français va croissante : la discipline « sociologie, démographie » illustre bien cette évolution puisqu’en 2012 44 % des enseignants-chercheurs en « sociologie, démographie » sont des femmes alors que ce taux ne s’élevait qu’à 24 % en 1984. Pourtant, cette féminisation croissante cache la persistance d’un plafond de verre. Cet article en montre l’existence et cherche à l’expliquer. À cet effet, la carrière des enseignants-chercheurs est analysée étape par étape (qualification, accès au corps des maîtres de conférences, éventuelle qualification comme professeur, accès éventuel à ce corps) à l’aide de données individuelles concernant la période 1984-2013. Si l’accès au corps des maîtres de conférences ne semble pas (ou plus) être entaché d’une inégalité défavorable aux femmes, ce n’est pas le cas de l’accès au corps des professeurs : le plafond de verre se situe sur le chemin qui mène les maîtres de conférences au statut de professeur