Interroger les représentations sociales afin d’identifier des leviers en faveur d’un rééquilibrage entre protéines animales et végétales : approche psychosociale

Article sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le mardi 13 juin 2017.Revue non répertoriée par l AERES ou dans des bases de données internationales.ObjectivesBased on the postulate that social representations drive and influence people's eating habits, the first aim of this study is to identify the social representations towards proteins of French women with children from 6 to 11 years old, in order to understand the barriers to a potential reduction of meat consumption. Secondly, this study aims to highlight some levers able to modify, on the long term, eating habits while rebalancing consumption of animal and vegetable proteins.MethodQualitative study. Development of a semi-structured interview guide. Implementation of 21 semi-structured interviews conducted at home and analysis of the interviews’ thematic content.Results and discussionThis study allowed us to highlight, among French mothers, obstacles to the reduction of meat consumption and to the replacement of animal proteins by vegetable proteins. The mothers identified as “high consumer of meat” do not consider the possibility of substituting food with high animal protein content by another food, whereas, “low consumers of meat” spontaneously evoke food with high vegetable protein content as an alternative to meat consumption. However, leverage actions towards a rebalancing have also been identified. They could be found more in the smaller portions than in the replacement of a meat product by a vegetable one. Another option would be the access to information through media in order to improve knowledge, and consequently, social representations related to vegetable proteins.Objectifs. – Dans la mesure où les représentations sociales guident et influencent les comportements alimentaires des individus, cette étude a pour objectif premier d'identifier les représentations sociales de mères françaises d'enfants âgés de 6-11 ans vis-à-vis des protéines pour comprendre les freins à une éventuelle réduction de la consommation de viande. En second lieu, cette étude vise à mettre en exergue des leviers susceptibles de modifier in fine les pratiques alimentaires en vue d'un rééquilibrage entre les protéines animales et végétales. Méthode. – Etude qualitative. Conception d'un guide d'entretien semi-directif. Réalisation de 21 entretiens semi-directifs au domicile et analyse de contenu thématique des entretiens. Résultats et discussion. – La présente étude nous a permis de mettre en évidence, chez les mères françaises, des freins à la réduction de la consommation de produits carnés ainsi que des freins à la substitution des protéines animales par des protéines végétales. Les mères identifiées comme de « grandes consommatrices de viande » n'envisagent pas la possibilité de substituer les aliments riches en protéines animales par d'autres aliments, tandis que les faibles consommatrices de viande évoquent spontanément des aliments riches en protéines végétales comme substitut à la viande. Toutefois, des leviers pour un rééquilibrage ont pu être également identifiés. Ils sont à rechercher davantage dans la réduction de la portion que dans la substitution d'un aliment carné par un aliment végétalisé. Une au tre piste envisagée serait l'accès à l'information par le biais des médias pour améliorer les connaissances et par là même, les représentations sociales associées aux protéines végétales