Farm heterogeneity and agricultural policy impacts on size dynamics: evidencefrom France

This article investigates the impact of agricultural policies on structural change in farming. Since not all farmers may behave alike, a non-stationary mixed-Markov chain modeling (M-MCM) approach is applied to capture unobserved heterogeneity in the transition process of farms. A multinomial logit specification is used for transition probabilities and the parameters are estimated by the maximum likelihood method and the Expectation-Maximization (EM) algorithm. An empirical application to an unbalanced panel dataset from 2000 to 2013 shows that French farming mainly consists of a mixture of two farm types characterized by specific transition processes. The main finding is that the impact of farm subsidies from both pillars of the Common Agricultural Policy (CAP) highly depends on the farm type. A comparison between the non-stationary M-MCM and a homogeneous non-stationary MCM shows that the latter model leads to either overestimation or underestimation of the impact of agricultural policy on change in farm size. This suggests that more attention should be paid to both observed and unobserved farm heterogeneity in assessing the impact of agricultural policy on structural change in farming.Cet article analyse l'impact des politiques agricoles sur le changement structurel en agriculture. Etant donné que les agriculteurs ne se comportent pas tous de la même façon, une approche de mélange de modèles de chaînes de Markov (M-MCM) nonstationnaire est appliquée pour capturer l'hétérogénéité inobservée dans le processus de transition des exploitations agricoles. Un logit multinomial est utilisé pour spécifier les probabilités de transition et les paramètres sont estimés par du maximum de vraisemblance et l'algorithme d'Espérance-Maximisation (EM). Une application empirique sur un panel non cylindré de 2000 à 2013 montre que le secteur agricole en France est constitué principalement d'un mélange de deux types d'exploitations caractérisés par des processus de transition différents. Le principal résultat est que l'impact des subventions provenant des deux piliers de la Politique Agricole Commune (PAC) dépend fortement du type auquel appartiennent les exploitations. Une comparaison de ces résultats avec ceux obtenus avec un MCM homogène nonstationnaire montre que ce dernier conduit soit à surestimer, soit à sous-estimer l'impact de certaines subventions de la PAC sur l'évolution de la taille des exploitations. Cela suggère qu'il faudrait prêter plus d’attention à l'hétérogénéité, à la fois observée et inobservée, des exploitations agricoles dans l'évaluation de l'impact des politiques agricoles sur le changement structurel en agriculture