Apprentissages émotionnels: Le poids des collectifs de travail

National audienceBased on a comparative study of morticians, hospital pediatric services and two police departments, the article studies the role that working groups play in emotional socialisation. It reveals that working groups are essential socialisation agents. The professions in question are ones where relational and emotional work with users is key to technical implementation. More than a simple extension of theoretical training, this kind of work underpins people’s professional ethos. In the present case, it also assumes the role of a priority space for sharing work-related emotions – and differs, in that way, from other kinds of support, including an individual’s private entourage and/or institutionally championied psychological support systems.Cet article interroge le rôle joué par le collectif de travail à l’égard de la socialisation émotionnelle. En s’appuyant sur une étude comparative réalisée dans les pompes funèbres, un service pédiatrique hospitalier et deux brigades de police, l’article montre que le collectif s’impose à l’individu comme un agent socialisateur essentiel. Dans ces métiers, le travail relationnel et émotionnel avec l’usager est indispensable à la mise en oeuvre technique du travail.Plus qu’un simple prolongement à la formation théorique de l’individu, il est fondateur de l’éthos professionnel. Dans les cas observés, il apparaît également comme un espace privilégié pour partager les émotions liées à la nature du travail. En cela, il se distingue d’autres types de soutiens tels que l’entourage privé ou les dispositifs de soutien mis en place par l’institution