Gender and transitional justice: a comparative study of Cambodia and South Africa

In this thesis I will analyze the relationships between mechanisms of transitional justice and gender-specific crimes. I will base my work on a study of two case studies. The first is South Africa, which, after Apartheid, favoured restorative justice; and whose leading initiative was the Truth and Reconciliation Commission (TRC). The second case study concerns Cambodia which has set up, with the help of the UN, a hybrid tribunal. This is the Extraordinary Chambers in the Court of Cambodia (ECCC), composed of both national and international judges. I will analyze how these two mechanisms of transitional justice have separately provided a mitigated response to the needs of female victims. The TRC alone has failed to change the culture of rape and the attitudes surrounding the issue of sexual violence in South Africa. It did not incorporate a gender-specific approach within its mandate and throughout the hearings, and if it did so, it was too late. Many female victims have developed the sense that their perpetrators can act with impunity. The ECCC, for its part, failed to give a satisfactory answer to the victims' needs of recognition in their healing process. In the final part, I will then consider recommendations for improved holistic transitional justice. By holistic transitional justice, I mean justice that takes into account all the mechanisms of transitional justice by making them cooperate together to achieve the goals pursued by post-conflict societies: prosecution, truth recovery, institutional reform, reparations, and reconciliation.Dans cette thèse, je vais analyser les relations qui existent entre les mécanismes de la justice transitionnelle et les crimes sexistes. Je vais baser mon travail sur une étude de deux études de cas. La première concerne l'Afrique du Sud, qui, après l'Apartheid, a préféré une justice dite « réparatrice » centrée sur la victime et sur la réparation; Et dont la principale initiative était la Commission de Vérité et Réconciliation. La deuxième étude de cas concerne le Cambodge qui a mis en place, avec l'aide de l'Organisation des Nations Unies, un tribunal hybride, les Chambres Extraordinaires au sein des Tribunaux Cambodgiens (CETC), composées de juges nationaux et internationaux. Le Cambodge a donc priviligié une justice dite punitive. Je vais analyser comment ces deux mécanismes de justice transitionnelle ont fourni séparément une réponse atténuée aux besoins des victimes femmes. La Commission de Vérité et Réconciliation n'a pas réussi à modifier la culture du viol et les attitudes entourant la question de la violence sexuelle en Afrique du Sud. Elle n'a pas intégré une approche sexospécifique dans le cadre de son mandat et au cours des audiences, et si elle l'a fait, il était bien souvent trop tard. De nombreuses victimes ont alors développé le sentiment que leurs bourreaux pouvait agir impunément. Les CETC, pour leur part, n'ont pas donné une réponse satisfaisante aux besoins des victimes en matière de reconnaissance de leur souffrances et n'ont ainsi pas contribué pleinement au processus de guérison. Dans la dernière partie, je ferai des recommandations visant à promouvoir une justice transitionelle holistique. Par justice transitionnelle holistique, je veux parler de justice qui tient compte de tous les mécanismes de la justice transitionnelle en les faisant coopérer ensemble pour atteindre les objectifs poursuivis par les sociétés sortant d'un conflit: poursuites pénales, rétablissement de la vérité, réforme institutionnelle, réparations, et réconciliation