[...] Dans un monde « parfait », dans lequel la science et la politique sont harmonieusement séparées, le GIEC ne devrait pas produire de recherche scientifique ni faire de recommandations sur les actions à adopter pour lutter contre le changement climatique et ses impacts. Il serait juste « susceptible d’orienter les politiques sans pour autant préconiser des choix précis » (policy-relevant, policy-neutral, never policy-prescriptive). Dans la pratique, cette neutralité est régulièrement remise en question par la participation active des gouvernements dans la production des rapports, en particulier lors de l’approbation par consensus des résumés du GIEC à l’intention des décideurs [...