« O Grupo Teatral Nós de Salvador, A Companhia Marginal do Rio: novas e distintas formas de se fazer teatro de intervenção em ônibus e trem. Que olhar sobre o espectador e o político? »

International audienceThis paper analyzes, through two experiments theatre intervention in Salvador and Rio de Janeiro, the political power of a theatre that is openly declared to the spectators as theatre, despite using from time to time, the method of invisibility started by Augusto Boal in the seventies. The theater intervention in train and bus today is a legacy of the Invisible Theatre but also of Epic Theatre and Performance Legacy. Will this theatre be as political as its precursor despite the changing times? What is the range of action of the spectator in these new forms? What is the freedom of speech of the companies in Brazilian democracy knowing that it depends on sponsors or goodwill of the passenger? By the way both companies are, in their majority, composed of afro-descent actors and although every subject about negritude (frizzy black hairs, police violence against young black people, “mythic” sexuality) or about indigenous people is taboo in a voluntarily cordial Brazil society where racism supposedly doesn’t exist, the actors interfere in trains or buses about those specific topics.Cet article analyse, au travers de deux expériences de théâtre d’intervention à Salvador et Rio de Janeiro, le pouvoir politique d'un théâtre ouvertement déclaré comme tel aux spectateurs même s’il utilise parfois la méthode de l'invisibilité initié par Augusto Boal dans les années soixante-dix. L'intervention du théâtre dans le train ou dans le bus est un héritage du Théâtre de l’Invisible mais également dut théâtre épique et de la Performance. Sera-t-il aussi politique que son précurseur malgré les changements d ‘époque? Quelle est la capacité d’action du spectateur dans ces nouvelles formes? Quelle est la liberté de parole des compagnies dans la démocratie brésilienne sachant que tout dépend de la bonne volonté des commanditaires ou du passager? Les deux compagnies sont, dans leur majorité, composées d’acteurs afro-descendants et bien que chaque sujet sur la négritude (cheveux crépus, violence policière contre les jeunes Noirs, sexualité « mythique ») ou sur les Indiens soit un sujet tabou dans une société brésilienne volontairement cordiale où le racisme n’existe supposément pas, les acteurs jouent justement dans les trains ou les bus sur ces sujets spécifiques