La Terre promise dans la dramaturgie classique russe

La communication ne révèle pas le concept général de la « Terre promise » dans la littérature russe, surtout dans les oeuvres spirituelles, chrétiennes, associées en grande partie au thème de la Terre Sainte. Au contraire, dans le drame classique russe du XIXe et XXe siècles, on ne trouve que de très rares images de la « terre promise » et les plus connues sont celles qui ont une sémantique plutôt négative ou provocatrice. Dans l\u27Orage d\u27Alexandre Ostrovsski (1859), la vieille Fekloucha décrit comme une « terre promise » la ville provinciale de Kalinov. Ce motif semble faux, mais sa sémantique double correspond au sens plus profond du drame où s\u27opposent les visions réalistes et religieuses. Dans le Mystère bouffe de Vladimir Maïakovski (1918, 2e édition 1921), un des premiers drames de l\u27époque de la révolution russe, l\u27auteur crée une image complète de l\u27utopie communiste. Un élément clé de cette « terre promise : la disparition de l\u27antagonisme entre les gens (les ouvriers) et les choses (les outils). Grâce à son originalité, cette image couronne la construction du mystère antireligieux