Are the current World Anti-Doping Agency guidelines morally justifiable? An overview of ethical considerations and possible alternatives

The World Anti-Doping Agency (WADA) was created in 1999 with the goal of making elite competitive sports free of doping practices. Since then, it has grown into a powerful organization that oversees national anti-doping institutions and a majority of international sports federations. Anti-doping regulations means that the use of performance enhancement drugs (PEDs) or methods is prohibited in elite sports competition, and athletes who do not comply are sanctioned through a ban from competition and loss of titles and prizes link to them. The recent discovery of a systematic doping scheme in Russia has shown that the regulations currently in place have failed to offer the 'clean' environment promised to athletes and the public. While there is an understandable call to reform WADA's practices to further the anti-doping fight, I suggest that the purpose of WADA itself should also be reconsidered. In taking a step back from the current controversy and urge for stricter regulations, this thesis will first ask if performance enhancement in sports should really be understood as unethical and undesirable. Favouring a interdisciplinary approach to this problematic, I will take a look at the scholarly debate on doping and critically analyze arguments from both positions including theoretical ideas on doping itself and practical concerns about WADA's current measures to prevent doping. This overview, while it does provide an unequivocal answer about the ethicality of doping, will show a wide range of counterarguments to the prevailing anti-doping stance, and raise numerous concerns about the current system. In doing so, it indicates the need for a larger, inclusive of all stakeholders, deliberation on the anti-doping position, a position which remains so far mostly uncontested outside of academia. In the second part of my thesis, this rejection of a by-default anti stance to doping in sports will then lead me to explore whether there is a more suited alternative to dealing with issue of doping in elite sports than the current zero tolerance approach. Finally, I conclude that a harm reduction approach provides a suitable answer to both moral concerns and issues of feasibility, even though it may be difficult to incorporate into WADA given the number of stakeholders involved. Still, the identification of this alternative, conjointly with the Russian scandal, serves to justify why there should be further deliberation about WADA and the anti-doping movement that goes beyond accepting the status quo and the Agency's idealist notion of achieving completely doping-free sports.L'Agence Mondiale Antidopage (AMA) fut créée en 1999 avec comme objectif d'éliminer complètement le dopage lors des compétitions sportives élites. Depuis, l'Agence est devenue une organisation puissante supervisant les organisations nationales antidopage ainsi qu'une majorité de fédérations internationales sportives. Les réglementations antidopage impliquent que l'utilisation de substances ou méthodes améliorant les performances est interdite lors de compétitions élites. Les athlètes contrevenant à ces règles doivent être sanctionnés par une interdiction de participation aux compétitions ainsi que par la perte de titres et de prix monétaires liés à ceux-ci. Récemment, la découverte d'un stratagème de dopage systématique en Russie a montré que les réglementations en place ont échouées dans leur promesse d'offrir un environnement de compétition 'propre' aux athlètes ainsi qu'au public. Bien qu'un appel à la réforme des pratiques de l'AMA soit défendable, je suggère que la mission elle-même de l'AMA soit reconsidérée. Prenant du recul sur la récente controverse et l'exhortation à l'application de règlements plus stricts, ce mémoire examinera d'abord si l'amélioration des performances sportives devrait réellement être comprise comme immorale et indésirable. Favorisant une approche interdisciplinaire pour traiter de cette problématique, j'explorerai le débat académique sur le dopage et analyserai de manière critique les arguments émanant des différentes positions, incluant des réflexions fondamentales sur le dopage ainsi que des considérations pratiques concernant les mesures actuelles de l'AMA pour prévenir cette pratique. Bien qu'il ne permette pas de fournir une réponse sans équivoque à propos du statut moral du dopage, ce tour d'horizon mettra en évidence un large éventail de contre-arguments à la position dominante de l'antidopage, en plus de soulever plusieurs inquiétudes à propos du système actuel. Ce faisant, il indiquera le besoin pour une délibération plus large incluant toutes les parties prenantes, portant sur la position antidopage, une position qui reste présentement incontestée en dehors du milieu académique. Dans la seconde partie de mon mémoire, le rejet d'une acceptation systématique de cette position m'amènera à explorer comment concevoir une approche alternative au dopage dans le sport élite, plus adaptée à notre contexte que l'actuelle approche tolérance zéro. Finalement, je conclurai qu'une approche de réduction des risques (harm reduction) apportera une réponse appropriée à la fois aux inquiétudes morales relevées plus tôt, ainsi qu'aux enjeux de faisabilité. Bien qu'il demeure difficile d'incorporer cette approche aux activités de l'AMA, étant donné le nombre de parties prenantes impliquées. Néanmoins, l'identification d'une alternative probable, de concert avec le récent scandale russe, sert une fois de plus à justifier pourquoi une délibération plus poussée sur l'AMA et le mouvement antidopage, allant au-delà d'une acceptation tacite du statu quo et de la vision idéaliste de l'Agence d'arriver à des compétitions complètement dépourvues de dopage, est souhaitable, et même nécessaire