Veillées, Variants, and Violoneux: Generic boundaries and transnational trajectories in the traditional instrumental music of Quebec

This dissertation uses tune variants to study the shifting musical boundaries of traditional instrumental music in Quebec, and traces citations of the rural veillée—one of the key extra-musical contexts for the genre of folk, or traditional, music in the province—in literature, on stage, on the radio, and on television. It is particularly concerned with the late nineteenth and early twentieth centuries, when the institutionalization of folklore studies and the commercialization of recorded sound redefined folk music in many parts of North America, Quebec included. The emphasis in this dissertation on genre—understood as the processes of repetition and variation that shape and reshape both musical content and extra-musical contexts—aligns with a growing concern within music research.Chapter One provides an overview of traditional instrumental music in Quebec and situates this dissertation within scholarly conversations on melodic variants and musical diffusion; on meanings, usages, and historiography of the term "tradition"; on musical genres and generic boundaries; and on the circulation of musical materials. Chapter Two draws on Brackett's theory of citationality to explore how early-twentieth-century folklorists used the veillée to define the boundaries of a new genre, folklore, that encompassed not only the language-based arts of song and storytelling, but also fiddle tunes, group social dancing, and step-dancing. Chapter Three investigates small-scale networks of people, commercial recordings, and fiddle tunes in Montreal in the 1920s, and argues that high demand for recorded fiddle music spurred a wave of new composition in those years. Chapter Four proposes a new approach to analyzing multiple settings of the same melody via an exhaustive study of the tune "Money Musk," and suggests that musicians conceive of traditional tunes as sets of musical possibilities tied to a melodic "essence." This chapter also positions traditional instrumental music in Quebec within a transnational network of dance and dance music extending from the British Isles to North America. Chapter Five contrasts the generic framing of folklore on the popular television show "Soirée canadienne" with that of earlier staged and unstaged veillées. This chapter explores written and embodied modes of expression in traditional music in Quebec, and engages with ideas of authenticity and kitsch.Dans la présente étude, il s'agit de suivre les frontières mouvantes du genre de la musique traditionnelle instrumentale au Québec au moyen d'étudier les variantes mélodiques et les citations de la veillée rurale en littérature, au théâtre, à la radio, et à la télévision. (La veillée rurale est un contexte extramusicale privilégié pour le genre de la musique folk, ou traditionnelle, au Québec.) On s'intéresse d'abord à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, moment charnière où l'institutionnalisation du domaine de folklore et l'industrie phonographique se joignaient pour redéfinir le genre de la musique folk dans plusieurs régions de l'Amérique du Nord, y inclus le Québec. La priorité accordée au genre comme objet d'étude—c'est-à-dire, les processus de répétition et de variation qui façonne et remodèle tant les textes musicaux que les contextes extramusicaux—s'aligne avec l'intérêt croissant du domaine de la recherche en musique pour ce sujet.Le premier chapitre donne un aperçu de la musique traditionnelle instrumentale au Québec et comprend une revue de littérature sur les sujets suivants : les variantes mélodiques et la diffusion musicale; le sens, l'usage, et l'historiographie du terme « tradition »; les genres musicaux et les frontières entre ces genres; et la circulation des matériaux musicaux. Le deuxième chapitre examine comment les folkloristes canadiens-français du début du XXe siècle ont employé l'imagerie de la veillée rurale dans le but de définir les frontières d'un nouveau genre, le folklore, comprenant non seulement des formes d'expressions bien ancrées dans la langue française (des chansons, des contes, et des légendes), mais aussi le répertoire musical interprété par des violoneux et d'autres musiciens, et la danse. Le troisième chapitre enquête sur la circulation du répertoire parmi les violoneux à Montréal des années 1920. Des concordances musicales de la fin des années 1920 suggèrent qu'une demande pressante pour des enregistrements des violoneux a favorisé une vague de nouvelles compositions. Au quatrième chapitre, on propose une nouvelle méthode pour analyser les variantes mélodiques en utilisant la pièce « Money Musk », et on suggère que les musiciens conçoivent une pièce traditionnelle comme un ensemble de possibilités lié à une « essence » musicale. Ce chapitre localise la musique traditionnelle instrumentale du Québec dans un réseau de danse, et de musique de danse, qui s'étendait des Îles Britanniques à l'Amérique du Nord. Le cinquième chapitre oppose l'élaboration du genre de folklore à l'émission télévisée « Soirée canadienne » au celle des veillées commercialisées et non-commercialisées antérieures. Ce dernier chapitre se concerne avec les modes d'expression culturelle écrite et incarnée dans la musique traditionnelle instrumentale, et engage également avec des questions de l'authenticité et du kitsch