Economic exploitation and child labour: Towards a structural approach to international labour law and human rights

The elimination of child labour in all its forms is an identified political priority for the international community. This has endured historically and has moved up the agenda since the 1990s, including through its inclusion most recently in the UN Sustainable Development Goals. However, international legal and policy approaches to date have only provided a limited challenge to some of the enduring structural processes that underpin the problem. These include the growing and highly dispersed informal economy, poverty and structural inequality for children and their families, the role and burden of gendered care and social reproduction work, and deprivations in the right to education. This thesis problematizes the limitations of the conceptual framing of childhood economic exploitation under international labour law and international human rights law. Analyzing what it terms the 'prohibition and penalty' approach that has dominated the labour law model of intervention, this thesis argues that this approach fails to effectively challenge a number of these structural processes, in particular the prevalence of child labour in the informal economy. Raising further critical questions in relation to the distinct international human rights law model, this thesis argues that while promising a more holistic approach to children's rights, the human rights law framework relegates the relevance and implications of social reproduction and care to the private sphere of the family, and provides limited protection for crucial socio-economic rights for families. The second part of the thesis examines the ways in which we can address two critical structural dimensions of the problem – the informal economy and social protection mechanisms for families. Emerging policy developments in these fields are reviewed, including the potential of the ILO's recent Decent Work for All Agenda as a response to the informal economy, and the scope and application of social protection mechanisms in this field. Noting some positive trends, this thesis argues that these developments retain some of the limitations identified in the labour law and human rights law models. In particular, they fail to fully grapple with the relevance and implications of social reproduction and care labour as an enduring and less visible element that underpins childhood economic exploitation. Moreover, there remains a disjuncture between progressive policy developments and international legal standards. Drawing on feminist relational theory throughout the analysis, this thesis argues for an approach to childhood economic exploitation that would embed the child within the range of personal and institutional relationships that determine her socio-economic rights over time, and that would centralize rather than marginalise the significance of care and interdependence, in ways that capture the distinct 'situatedness' of children as legal subjects. By engaging in this analysis, this thesis attempts to contribute towards emerging legal and policy approaches in this specific field, and to an enhanced understanding of the distinctive position of the child as a subject of law and development, that is alive to the core significance of varied personal and institutional relationships for the advancement of children's human rights.L'élimination du travail des enfants sous toutes ses formes est une priorité politique identifiée pour la communauté internationale. Il s'agit d'une réalité historique, qui a progressé dans l'agenda politique depuis les années 1990, en partie grâce à son incorporation récente aux Objectifs de développement durable des Nations Unies. Cependant, les approches légales et politiques internationales n'ont à ce jour posé qu'un défi limité à plusieurs des processus structuraux sous-jacents qui font durer le problème. On pense à l'économie souterraine, très dispersée et en pleine expansion, à la pauvreté et à l'inégalité structurelle concernant les enfants et leur famille, au rôle et au fardeau des soins sexospécifiques et du travail de reproduction sociale, et au dénuement en matière de droit à l'éducation. Cette thèse pose le problème des limitations du cadre conceptuel de l'exploitation économique de l'enfance selon le droit international du travail et le droit international en matière humanitaire. Avec l'analyse de ce que l'on appellera l'approche « interdiction et punition », qui a dominé le modèle d'intervention du droit du travail, on en discutera l'échec, car cette approche ne confronte pas efficacement plusieurs de ces processus structuraux, en particulier la prédominance du travail des enfants dans l'économie souterraine. On soulèvera d'autres questions critiques concernant le modèle particulier du droit international en matière humanitaire, posant l'idée que, tout en promettant une approche plus globale des droits de l'enfant, le cadre du droit international en matière humanitaire renvoie l'importance et les implications de la reproduction sociale et des soins à la sphère privée de la famille, et offre une protection limitée des droits socio-économiques cruciaux pour les familles. La deuxième partie de cette thèse s'intéresse aux différentes façons dont nous pouvons résoudre deux dimensions structurelles critiques du problème : l'économie souterraine et les mécanismes de protection sociale pour les familles. On analysera de récents développements politiques dans ces domaines, dont le potentiel de l'Agenda Un travail décent pour tous de l'OIT, en réponse à l'économie souterraine, et l'échelle et l'application des mécanismes de protection sociale qui s'y rattachent. Soulignant quelques tendances positives, on expliquera que ces développements conservent certaines des limitations identifiées dans les modèles du droit du travail et du droit en matière humanitaire. En particulier, ils ne parviennent pas à cerner entièrement l'importance et les implications de la reproduction sociale et du travail de soins en tant qu'élément persistant et moins visible qui sous-tend l'exploitation économique de l'enfance. De plus, la contradiction demeure entre les développements politiques progressifs et les standards légaux internationaux. En se basant sur la théorie relationnelle féministe tout au long de cette analyse, on appellera à une approche de l'exploitation économique de l'enfance qui intègre l'enfant au sein des relations personnelles et institutionnelles qui déterminent ses droits socio-économiques au fil du temps, et qui centralise plutôt que marginalise l'importance des soins et de l'interdépendance, d'une façon qui prend en compte le contexte (« situatedness ») des enfants en tant que sujets légaux. En s'engageant dans cette analyse, on tentera d'apporter sa contribution aux approches légales et politiques qui émergent dans ce domaine spécifique, et d'aider à une meilleure compréhension de la position spécifique de l'enfant en tant que sujet de droit et de développement, vivant jusqu'au cœur l'importance des différentes relations personnelles et institutionnelles pour l'avancement des droits de l'homme pour les enfants