Maternal postpartum deworming: a novel strategy to reduce infant and maternal morbidity in low-and-middle-income countries

Background: The World Health Organization identifies women of reproductive age as a high risk group for soil-transmitted helminth infections because these infections cause blood loss, iron deficiency anemia, and nutritional impairment. Deworming is a central component of control efforts aimed at reducing the burden of disease in endemic areas. The postpartum period offers a unique opportunity to reach women periodically throughout their reproductive lifespans. To date, no study has investigated the effect of maternal postpartum deworming on infant or maternal health outcomes. Objectives: The objectives of this study were to determine the effectiveness of maternal postpartum deworming on the following infant and maternal health outcomes: 1) infant growth and morbidity; 2) maternal soil-transmitted helminth infection and intensity, anemia, and fatigue; and 3) breast milk quality indicators. Methods: A double-blind, randomized, placebo-controlled trial was carried out in Iquitos, Peru. Mother-infant pairs were enrolled into the trial following delivery at Hospital Iquitos "Cesar Garayar Garcia". Prior to hospital discharge women were randomized to receive either a single-dose 400 mg albendazole tablet (i.e., deworming) or identical placebo, based on a pre-specified randomization schedule. Mother-infant pairs were visited in their homes at 1 and 6 months postpartum for outcome ascertainment. The primary outcome was mean infant weight gain between birth and 6 months of age. Continuous outcomes were compared between intervention groups using linear regression models and dichotomous outcomes were compared using log-binomial regression models. Analyses followed an intention-to-treat approach. Adjusted, complete-case, and per-protocol analyses were also performed.Results: Between February and August 2014, 1010 mother-infant pairs were enrolled into the trial. A total of 999 (98.9%) and 970 (96.0%) mother-infant pairs completed their 1 and 6-month study visits, respectively. Infant weight gain between birth and 6 months of age was similar between intervention groups (4.3 kg ±0.04 vs. 4.4 kg ±0.04), as were secondary growth indices. The single-dose deworming intervention also did not have a differential effect on the occurrence of hospitalizations, nor on the incidence of diarrhea, respiratory illness, fever, or ear infections in infants. Over the 6-month postpartum period, deworming significantly reduced the prevalence (RR: 0.5; 95% CI: 0.4, 0.6) and intensity of maternal helminth infections but had no demonstrable effect on maternal anemia (RR: 1.0; 95% CI: 0.9, 1.1) or fatigue score (mean difference: -0.4; 95% CI: -1.1, 0.3). Additionally, the mean concentration of vitamins and minerals in breast milk was similar between intervention groups.Conclusions: Overall, while single-dose deworming did reduce maternal helminth infections, no statistically significant benefit was detected on infant growth or morbidity outcomes in the first 6 months of life. Maternal postpartum deworming also had no effect on the prevalence of maternal anemia, fatigue, and breast milk composition. The benefits of deworming may be more apparent in areas of higher prevalence and intensity of soil-transmitted helminth infection, over longer periods of follow-up, and with repeated administration. This first trial on maternal postpartum deworming contributes essential empirical evidence to inform World Health Organization policy and guidelines towards eliminating soil-transmitted helminthiasis as a public health problem.Contexte: L'Organisation mondiale de la santé considère les femmes en âge de procréer comme un groupe à haut risque d'infection par les géohelminthes parce que ces infections causent des pertes sanguines, l'anémie ferriprive et une détérioration de l'état nutritionnel. Le déparasitage est un élément essentiel des efforts de réduction du fardeau de la maladie dans les régions où les géohelminthes sont endémiques. Toutefois, l'effet du déparasitage postpartum sur la santé maternelle et infantile n'a jamais été étudié à ce jour. Objectifs: Les objectifs de cette étude étaient de mesurer l'efficacité du déparasitage maternel postpartum sur les issues suivantes: 1) la croissance et la morbidité infantiles: 2) la prévalence et l'intensité des géohelminthiases, l'anémie et la fatigue chez les mères; et 3) les indicateurs de la qualité du lait maternel. Méthodes: Un essai à double insu contrôlé par placebo a été effectué à Iquitos, au Pérou. Des dyades mère-enfant ont été enrôlées dans l'étude après la naissance des enfants à l'Hôpital 'Cesar Garayar Garcia' d'Iquitos. Avant leur congé de l'hôpital, les femmes ont été désignées aléatoirement pour recevoir, soit une capsule unique de 400 mg d'albendazole (déparasitage), soit un placebo, selon un protocole préétabli. Mères et nourrissons ont été visités à domicile à la fin des premier et sixième mois de vie du nourrisson. Le principal résultat à l'étude était le gain pondéral des nourrissons durant leurs six premiers mois de vie. Les résultats continus ont été comparés entre les groupes d'intervention au moyen de régressions linéaires et les résultats dichotomiques ont été comparés au moyen de régressions log-binomiales. Les analyses suivaient l'approche de l'intention de traiter. Des analyses ajustées, des analyses complètes de cas et selon le protocole ont également été effectuées.Résultats : De février à août 2014, 1010 dyades ont été enrôlées dans l'étude. En tout, 999 (98,9%) dyades ont complété la visite à un mois, et 970 (96,0%) ont complété celle à six mois. Le gain pondéral des nourrissons des deux groupes d'intervention durant leurs six premiers mois de vie étaient similaires (4,3 kg ±0.04 vs. 4,4 kg ±0.04), tout comme les indicateurs secondaires de la croissance. L'intervention de déparasitage à dose unique n'a eu aucun effet sur l'occurrence des hospitalisations, ni sur l'incidence de la diarrhée, de la toux, de la fièvre ou de l'otite chez les nourrissons. Durant les six mois postpartum, le déparasitage a réduit significativement la prévalence (RR: 0,5; IC à 95% : 0,4; 0,6) et l'intensité des infections à géohelminthes chez les mères mais n'a eu aucun effet démontrable sur l'anémie (RR : 1,0; IC à 95% : 0,9; 1,1) ou le score de fatigue (différence des moyennes : -0,4; IC à 95% : -1,1; 0,3) chez les mères. De plus, les concentrations moyennes de vitamines et de minéraux dans le lait maternel des deux groupes d'intervention étaient similaires. .Conclusions : Bien que l'intervention de déparasitage à dose unique ait réduit significativement les infections à géohelminthes chez les mères, aucun effet bénéfique statistiquement significatif n'a été détecté sur la croissance ou la morbidité des nourrissons durant leurs six premiers mois de vie. Le déparasitage postpartum n'a eu non plus aucun effet sur la prévalence de l'anémie et de la fatigue chez les mères, ni sur la composition du lait maternel. Les effets bénéfiques du déparasitage pourraient être plus apparents dans des zones où la prévalence et l'intensité des infections à géohelminthes sont plus élevées, après de plus longues périodes de suivi ou après des traitements répétés. Ce premier essai de déparasitage maternel postpartum apporte une preuve empirique essentielle qui informera les politiques et les lignes directrices de l'Organisation mondiale de la santé en vue de l'élimination des géohelminthiases comme problème de santé publique