Le rôle de la lexicographie dans la naissance du standard langagier croate au 16eme et 17eme siècles

Štokavski je govor prevagnuo za standardni jezik Hrvata zbog toga što se radilo o »pritisku« koji vrši upravno i kultumo središte, kako je bilo primjerice i u Francuskoj. Ne radi se ni o kakvu »izboru« za naddijalekt. Hrvatski standard postaje u XVII. stoljeću, prevaguje upravo »dubrovački« govor, s izmjenama koje se provode vjerojatno pod utjecajem »bosanskoga«, pa neki pisci taj govor i zovu »bosanskim«.1° L\u27auteur constate que dans le cas du standard français il ne fut pas question d\u27un choix de la langue litéraire, mais qu\u27il s\u27agit du pouvoir du centre politique et culturel imposant sa langue comme celle du supradialecte. 2° Le cas tout semblable à celui-ci représente la naissance du standard langagier croate: la langue de la République de Raguse s\u27impose a tous les dialectes croates comme le supradialecte littéraire. 3° Il ne s\u27agit pas d\u27un choix du dialecte pour un supradialecte mais, au contraire, d\u27une adaptation au štokavisme ragusain des auteurs appartenant aux autres dialectes croates (ikaviens): les principaux auteurs B. Kašić et J. Mikalja s\u27approprient le štokavisme ragusain vivant à Raguse. 4° Pour s\u27adapter au štokavisme ragusain, les auteurs “ikaviens” (Kašić, Mikalja) accèdent au globalisme dialectal (“tous les dialectes sont les nôtres”) et à la polymorphie de lecture des signes employés dans les livres (polyphonétisme graphique). 5° La lexicographie croate du 17eme s. nous apprend dans ses avant-propos sur les signes graphiques qui peuvent être lus d\u27après les dialectes du lecteur: I. J. Mikalja invente le signe \u27rri\u27 disant expressémement que celui-ci peut être lu comme un \u27r\u27 vocalique ou comme un \u27ar\u27 ou \u27er\u27 (il s\u27agit même du dialecte kaikavien) . II. B. Kašić cca 1620-1633 invente pour le štok. \u27đ\u27 et čak. \u27j\u27 un signe commun \u27yh\u27 (Vénéfride de 1620, Bible de 1620-1631 et L\u27orthographe de 1622). III. En Bosnie et chez J. Mikalja il y eut la graphie ie pour la i longue (le cas provient d\u27un dialecte bosniaque héritant cela du roman préexistant). 6° La lexicographie croate du 17eme s. (même du 16eme s.: le dictionnaire de fonds de F. Vrančić de 1595), par son existence même et les textes s\u27y trouvant, représente une grande contribution à la formation du standard langagier croate du 17eme s. Aussi, pourrait-on dire que c\u27est le rôle principal de la lexicographie croate de ce temps-là