Les marches urbaines exploratoires de nuit : une critique socio-urbaine en situation

The article deals with the hypothesis of a relationship between the new systematized urban criticism and the development of scientific literature on urban walking as a global social fact (M. Mauss, 1923-24). The methodologically experimentation of urban walking would allow an in situ comprehension of urban world: a critic about urban planning (how it is managed and the discursive around) faced to how it's used and lived. We have to prove that articulation is successful to a complex comprehension (E. Morin, 1990) of Western nocturnal urbanity. This is a way to question usual analytic categories linked to a situation. Thus, we experimented a new methodology: exploratory urban night-walks. They are based on a wide corpus like urban diagnosis (diagnosis by walking, explorations of M. Armengaud and L. Gwiazdzinski, …), critics of modern movement (G. Debord and urban drifts, JF Augoyard, …) and sensitive and urban explorations (demarches of JP Thibaud, JY Petiteau, cognitive map, …).Dans cet article, nous voulons solidifier l'hypothèse selon laquelle le renouvellement de la critique urbaine systématisée de la société contemporaine est parallèle au développement des travaux sur la marche urbaine comprise comme « fait social total » (M. Mauss, 1923-24). La marche urbaine, en tant qu'expérimentation méthodologiquement cadrée, permettrait un regard in situ sur le monde urbain, amenant à une réflexivité critique sur l'aménagement urbain (dont sa gestion et le discours à propos), face au vécu, au subversif et aux sens (ontologique et perceptifs) de ses usagers. Il nous faudra démontrer que cette articulation fructueuse permet une compréhension complexe (E. Morin, 1990) de l'urbanité nocturne occidentale, en réinterrogeant les catégories analytiques usuelles. La méthodologie des Marches urbaines exploratoires de nuit est basée sur un large corpus comprenant les diagnostics urbains (en marchant, explorations de M. Armengaud et L. Gwiazdzinski,…), les critiques du mouvement moderne (G. Debord et ses dérives urbaines, JF Augoyard,…) et les explorations urbaines sensibles (démarches de JP Thibaud, JY Petiteau, cartes mentales,…)