Compte-rendu de « Zhou Zuyan, Daoist Philosophy and Literati Writings in Late Imperial China: A Case Study of The Story of the Stone, 2013»

International audienceL’ouvrage de Zhou Zuyan, en se basant sur une vision un peu dépassée et trop restrictive du taoïsme, laissera peut-être sur sa faim le lecteur cherchant à mieux cerner l’influence de ce dernier sur la culture chinoise des Ming et des Qing en général et sur le « Rêve dans le pavillon rouge » en particulier. Si, plutôt que de parler de « philosophie taoïste », l’auteur avait plus justement parlé des influences de l’imagerie tirée du Laozi et du Zhuangzi sur les lettrés, il se serait beaucoup moins exposé à ces critiques. Le spécialiste de l’esthétique lettrée de la fin des Ming au début des Qing ne devrait donc sous aucun prétexte négliger le travail de Zhou Zuyan. Il y trouvera force développements intéressants sur ce qu’on pourrait appeler un « pseudo-taoïsme lettré », fait de références à l’idéal du Laozi et du Zhuangzi et du rêve d’un érémitisme épicurien permettant de prendre ses distances avec la morale dominante à l’issue du premier siècle de la dynastie Mandchoue. Au champ plus restreint – mais oh combien digne d’intérêt –de la « Rougeologie », l’étude de Zhou Zuyan apporte des analyses pleines de finesse et, bien souvent, de grâce