Figure(s) du producteur de cinéma

International audienceL’objectif de cette communication consistera à faire un état des lieux des représentations des producteurs français du cinéma à partir d’un corpus de documentaires en questionnant les dynamiques de ce métier souvent idéalisé et pourtant relativement méconnu. Aussi cette étude nous amènera à préciser les modalités diversifiées d’affiliation des producteurs français travaillant à différentes périodes et à questionner les représentations qui participent à la formation de consensus qui génèrent une vision commune de ce que peut être le métier de producteur du cinéma d’auteur.Notre communication cherchera à rendre compte du rapport entre les dimensions visible et invisible de ce métier en lien avec l’activité artistique des réalisateurs. Nous recourrons à l’analyse des images du métier de producteur dans les documentaires notamment consacrés à Pierre Braunberger, Georges de Beauregard, Anatole Dauman, Jean-Pierre Rassam, Pierre Rissient, Daniel Toscan Du Plantier. Notre contribution s’inscrira dans le prolongement de des études du métier de producteur lors notamment du colloque Les Producteurs de cinéma : enjeux financiers, enjeux créatifs, sous la direction de Laurent Creton et de Yannick Dehée (dont les actes ont été édités en 2011 par Nouveau Monde), et le colloque L’internationalisation des productions cinématographiques et audiovisuelles : état des lieux et perspectives de Strasbourg en mars 2015, ainsi que l’ouvrage de Gwenaëlle Rot et Laure de Verdalle Le cinéma. Travail et organisation (2013). En fonction de ces apports dans un champ d’étude émergent consacré à cette activité, cette contribution s'intéressera aux discours et aux « récits » tant du travail en train de se faire que des groupes professionnels dans leur identité de métier. Il s'agira d'aborder la question de la représentation entendue traditionnellement comme le lieu d'interprétation du discours fictionnel et médiatique et donc comme le lieu de la construction de consensus dans l’espace public. Mais surtout, nous tenterons de comprendre quelles pratiques sont opérantes malgré les évolutions de ce métier depuis l’après-guerre.Notre connaissance du terrain d’enquête (interconnaissance avec des producteurs dans le cadre de recherche menées sur les Films Pélléas ou du master Co-production internationale où nous intervenons à l’Université de Strasbourg) nous permettra, en nous appuyant sur des approches relevant de la sociologie de la culture et de la communication et sur une ethnographie de cette activité, d’appréhender les mutations et les enjeux de ce métier face notamment à l’internationalisation des productions et dans le contexte de la multiplication des marchés et des canaux de diffusion à l’ère du numérique