La production de tesselles en verre entre le IVe et le VIe s.: comparaison entre Orient et Occident.: Etude archéométrique nouvelle sur des tesselles de la cathédrale Saint-Césaire d'Arles et de la basilique de l'Eléona à Jérusalem

International audienceAnalyzes of glass tesserae dating from late antiquity and the Byzantine world are now numerous, but the workshops are largely unknown. Thus, it is still difficult to follow the supply routes of the mosaicists and the logic of circulation of their materials, such as to verify the existence of a link between the circulation of materials and circulation of craftsmen. Similarly, archaeological excavations have not yet restored vestiges of a specific workshop for the production of wafers used for the size of glass tesserae.The use of archaeometry is therefore necessary. Identifying the recipes used in different archaeological contexts of the same period can be used to discuss the differences in supply from one site to another and to reflect on their geographical distribution.This study proposes to compare the results of the analyzes of two batches of tesserae coming from very remote sites in space but falling within the same chronological range: tesserae discovered in the Cathedral of Saint Césaire d'Arles and tesserae From the Eleona, on the Mount of Olives in Jerusalem. The context of origin of the tesserae coming from recent stratigraphic excavations will be presented.Initially, the physicochemical data will be presented to highlight in both sites the differences in the supply of raw glass and recipes for opacification and staining of glass. Then, these analyzes will be compared with data from other contemporary sites. Finally, considerations on the potentialities of archeometry will be proposed in order to detect the origin and chronology of materials during the targeted period (4th-6th centuries).Les analyses des tesselles en verre datées de l’Antiquité tardive et du monde byzantin sont désormais nombreuses, cependant les ateliers de production demeurent largement méconnus. Aussi, est-il encore difficile de suivre les routes d’approvisionnement des mosaïstes et les logiques de circulation de leurs matériaux, comme de vérifier l’existence d’un lien entre circulation des matériaux et circulation des artisans. De même, les fouilles archéologiques n’ont pas restitué, à ce jour, de vestiges d’atelier spécifique pour la production des galettes servant à la taille de tesselles en verre.Le recours à l’archéométrie est donc nécessaire. Identifier les recettes mises en oeuvre dans différents contextes archéologiques d’une même période peut permettre de discuter des différences d’approvisionnement d’un site à l’autre, et de réfléchir à leur distribution géographique.Cette étude se propose de comparer les résultats des analyses de deux lots de tesselles issus de sites très éloignés dans l’espace, mais relevant de la même fourchette chronologique : des tesselles mises au jour dans la cathédrale Saint-Césaire d’Arles et des tesselles provenant de l’Eleona, sur le Mont des Oliviers à Jérusalem. On s’attachera à présenter le contexte de provenance des tesselles issues de fouilles stratigraphiques récentes.Dans un premier temps, les données physico-chimiques seront présentées pour souligner dans l’un et l’autre site les différences d’approvisionnement en verre brut et des recettes d’opacification et de coloration du verre. Ensuite, ces analyses seront comparées aux données d’autres sites contemporains. Enfin, seront proposées des considérations sur les potentialités de l’archéométrie pour détecter la provenance et la chronologie des matériaux pendant la période ciblée (IVe-VIe s.)