Art moderne et cosmopolitisme à la fin du xixe siècle. Un art sans frontières ?

International audienceL’histoire de l’art n’a pas attendu la méthode des transferts culturels pour s’intéresser aux brassages artistiques plurinationaux. Mais la théorie propose des pistes fructueuses. Elle souligne que des échanges apparemment bilatéraux font intervenir des stratégies et des enjeux plus larges. Proposant d’étudier les populations, les médiateurs et les lieux mêmes du métissage, elle pose la question de l’identité socio-culturelle précise de ces milieux. Dans quelle mesure s’est produite avec l’internationalisation de l’art moderne une culture en dehors des classifications nationales ou géographiques ? Ces questions ont des implications fortes pour l’histoire de l’art moderne : quelle échelle d’analyse adopter ? nationale ou internationale ? Encore faut-il évaluer si se constitue à la fin du xixe siècle un champ international de l’art moderne, relativement indépendant des champs artistiques nationaux