Le père : un héritage archaïque ?

International audienceThe question of the father, present from the beginnings of psychoanalysis, is not explained in term of its key role in mental life until Moses and Monotheism. From Totem and Taboo, this question is constructed on the murder of the father as the act by which humanity historically enters the individuation process and the work of culture. Moses and Monotheism puts forward the bold hypothesis of an archaic legacy as the core of psychic life at the heart of which is the father that humanity acquired through the murder. We examine this notion of archaic legacy to understand its function, necessity and relevance both in the experience of the treatment and in psychoanalytic theory and to consider the connections between the work of the treatment and the work of culture.La question du père, présente dès les débuts de la psychanalyse, ne verra explicitée sa place nodale dans la vie de l’esprit que dans L’Homme Moïse et la religion monothéisme. À partir de Totem et tabou, cette question se construit depuis le meurtre du père qui est l’acte par où l’humanité entre historiquement dans le procès d’individuation et dans le travail de culture. L’Homme Moïse soutient l’hypothèse osée d’un héritage archaïque : noyau de la vie psychique dont le cœur est le père que l’humanité s’est acquise par le meurtre.Nous interrogeons cette notion d’héritage archaïque pour en saisir la fonction, la nécessité et la pertinence tant dans l’expérience de la cure que dans la théorie psychanalytique et pour penser les liens entre travail de la cure et travail de culture