International audienceGrenade n’est pas Babylone et les mythes qu’elle inspire sont de nature bien différente. À la fois plus récents et moins universels, ceux-ci sont en même temps d’une actualité incontestable, comme en témoigne l’usage politique qui en est fait périodiquement. D’une certaine manière, ils complètent certains mythes babyloniens : comme en réponse à l’éclatement linguistique (et religieux) de l’humanité contenu dans le mythe biblique de la tour de Babel, ils offrent l’image idyllique d’une cohabitation / convivencia / taʿāyuš harmonieuse entre les trois monothéismes. S’il n’y a aucun lien génétique direct entre les jardins suspendus de Babylone et la ǧinna, juive ou musulmane, du paradis de Grenade, en revanche les mythes d...