Les déterminants du choix de recours aux différents services de la permanence des soins ambulatoires, dans les bassins cannois et grassois

Introduction: Les réformes de la Permanence Des Soins Ambulatoire (PDSA) s’orientent, dans un contexte de restrictions budgétaires, vers la suppression des services ambulatoires après minuit. Cette évolution est déjà effective sur 61% des territoires de la PDSA. Nous avons voulu évaluer l’impact d’une telle réforme dans les Alpes Maritimes en déterminant quels sont les déterminants du recours aux différents services de la PDSA.<br>Méthodes: Nous avons réalisé une étude descriptive transversale par questionnaires, remplis par des médecins généralistes au cours de gardes de nuit dans 2 maisons médicales et un réseau d’urgences à domicile dans les bassins cannois et grassois sur une durée de 6 mois. Nous avons inclus tous les patients vus de 20h à 8h en semaine, de façon consécutive et anonyme.<br>Résultats: Nous avons recueilli 198 questionnaires. 2 patients ont refusé d’y répondre. L’âge, le sexe, la gravité perçue, la durée des symptômes, le fait d’avoir vu son médecin traitant, la régulation, le fait d’être prêt à se rendre aux urgences ou de pouvoir attendre le lendemain modifient le recours à la PDSA et la justification médicale des consultations (63.1% de réponses positives sur l’étude). Les réseaux d’urgences à domicile ont un rôle important pour les personnes âgées, isolées ou non autonomes. Les maisons médicales ont une activité très faible en semaine.<br>Conclusion: Chaque service de la PDSA répond aux besoins de populations différentes. Le fonctionnement doit être amélioré par une meilleure régulation des consultations et une meilleure information du public. L’arrêt des services ambulatoires après minuit pourrait faire exploser la facture globale pour la sécurité sociale