La villa de Saint-Amans de Teulet, extra muros : (VIe-XIVe siècles) : Hérault (34), Le Pouget, Les Terrasses de Saint-Amans: Rapport de fouille

La fouille réalisée à l’emplacement du futur lotissement des Terrasses-de-Saint-Amans a porté sur les abords extérieurs d’un habitat perché, mentionné dans les sources à partir du IXe s. et acquis par l’abbaye voisine d’Aniane dans le dernier quart du Xe s.Les vestiges mis au jour au pied de la terrasse haute (site de l’agglomération abandonnée dans la première moitié du XIXe s.) datent, pour les plus anciens, des alentours du VIe s. ap. J.-C. Une vaste fosse équipée de trous de calage et de modestes aménagements périphériques suggèrent la présence d’une occupation dont l’ampleur n’a pu être mesurée dans le cadre de l’étude.Une soixantaine de fosses et un aménagement défensif témoignent d’une deuxième phase de fréquentation. Daté des XIe-XIIe s., l’impact sur la topographie du versant est sans commune mesure avec celui consécutif aux aménagements précédents. Un fossé large de 4,50 m et un mur d’escarpe soulignent, désormais, la limite méridionale de la plate-forme sommitale. La partie inférieure de la construction, large de 1,80/2,30 m, est conservée sur une hauteur de 1,40 m et l’on sera tenté par la restitution d’une élévation en terre massive.Les abords extérieurs des ouvrages de protection sont criblés d’excavations qui répondent pour une large partie d’entre elles à la fonction de silos enterrés. Un four à céramique a été également mis au jour, ainsi qu’une petite pièce excavée à l’intérieur de laquelle ont été reconnus les indices d’une activité liée à l’usage d’un moulin à bras.La troisième et dernière phase d’occupation s’inscrit dans un large XIVe s. Un ensemble de bâtiments rend compte d’un développement extra-muros, mais la surface allouée à cet investissement tardif semble limitée, et cantonnée sur les rives de l’un des principaux accès au regroupement primitif. Les données de fouille ne permettent malheureusement pas de connaître les tenants et les aboutissants de cette greffe extérieure dont la durée de vie ne s’affranchira pas de la fin du Moyen Âge