Le ciel de Ferron : Approche mythocritique des romans de Jacques Ferron

Jacques Ferron est sans aucun doute l'un des auteurs les plus importants de la jeune histoire de notre littérature. Très prolifique, il touche à presque tous les genres: essais, romans, pièces de théâtre et contes. De plus, il possède un style unique et parle du pays québécois et de son salut tout en évitant des clichés trop faciles. En considérant son importance, on se demande quelles sont ses sources, quel est le bagage culturel dont il se sert dans ses textes. De nombreux indices permettent de supposer qu'il possède d'importantes connaissances mythologiques et qu'il s'en inspire pour écrire. Par exemple, c'est le cas d'Orphée dans Le Ciel de Québec ou encore de Carone dans La Nuit. Personnellement, j'ai toujours été attiré par l'étude des mythes. Il s'agit de fondements pour notre société moderne et il semble impossible de continuer un développement culturel viable si on en oublie les sources. J'ai donc vu là une occasion idéale de mettre en rapport les récits mythologiques avec la culture québécoise actuelle. Effectuer une approche mythocritique de l'oeuvre ferronienne devient donc essentiel pour mieux la saisir et tenter de découvrir les références qui la sous-tendent. Il n'existe aucun ouvrage ayant pour seul objet l'étude des mythes et des symboles dans les romans de Jacques Ferron. La question n'a été soulevée qu'à quelques reprises, et jamais dans une étude portant uniquement sur ce sujet