L'intégration territoriale du tourisme rural diffus : complémentarité agricole et ancrage social. Etude de cas en Auvergne

International audienceLe modèle de l'intégration territoriale du tourisme est mobilisé pour interroger sur les relations entre le tourisme et d'autres activités ("complémentarité"), d'une part, et ses relations avec la population ("ancrage social"), d'autre part (Marsat and Bonniot 2010). Concernant la complémentarité, cette communication traite des relations entre tourisme et agriculture. Une étude de cas est menée en Châtaigneraie cantalienne, au Sud de l’Auvergne. Par sa situation, cette destination est hybride dans le sens où un tourisme diffus profite de la proximité de sites touristiques plus concentrés. L’agriculture y reste une activité prédominante. Pour le tourisme, une partie notable de l'offre est le fait de l'agritourisme. Pour l'agriculture, le tourisme apporte des revenus, une vitrine pour les produits du terroir, une opportunité de circuits courts; les rencontres contribuent à la reconnaissance et à la valorisation du métier d'agriculteur. Sur le plan de l'ancrage social : le contexte du tourisme rural, diffus, un rythme touristique plus lent et un certain sens de l’accueil, les fêtes locales, l'attitude des commerçants, sont favorables à des échanges utiles entre la population et les touristes : les visiteurs sont accueillis, aiguillés dans le territoire, initiés (à l'agriculture…), fidélisés. Des éléments de réponse sont donnés à la question de concevoir une politique à double bénéfice, touristique et agricole, et plus généralement à la prise en compte du tourisme diffus dans les politiques régionales