L’engagement saint-simonien de Lerminier fut des plus éphémères. Ses premiers contactsavec les membres de l’École se situent quelques jours après les « Trois Glorieuses ». Ayant revêtul’habit bleu des saint-simoniens, il signe, dans Le Globe dont il est un rédacteur actif, le 26 octobre1830 un article élogieux sur Saint-Simon, anticipant ainsi le changement de direction éditoriale dujournal sous la conduite de Pierre Leroux. Habile orateur, Lerminier s’essaie vraisemblablement,avec un certain succès, à la propagande saint-simonienne dans la salle Taitbout et professe dansles salons de la rue Monsigny. Pourtant, dans des conditions assez mystérieuses, il organise sondépart pour l’Italie et rompt brutalement avec ses anciens amis en novembre ...