Guillaume Apollinaire: teatro-poesia, poesia-teatro

Nous nous proposons de r\ue9fl\ue9chir ici sur l\u2019id\ue9e de th\ue9\ue2tre, telle qu\u2019elle surgit dans la production po\ue9tique d\u2019Apollinaire, pour devenir ensuite le pr\ue9suppos\ue9 esth\ue9tique de ses pi\ue8ces de 1917 et 1918. Cette investigation nous conduit \ue0 focaliser l\u2019attention sur les ann\ue9es 1907 et 1908, p\ue9riode cruciale pour l\u2019\ue9volution po\ue9tique de l\u2019artiste, qui donne vie au \uab lyrisme neuf et humaniste \ubb dont il parle dans une lettre \ue0 Toussaint. Il s\u2019agit l\ue0 du d\ue9clenchement d\u2019une nouvelle vision : le \uab spectacle de la fusion \ubb. La po\ue9sie, puis le th\ue9\ue2tre, appara\ueet en effet comme l\u2019art de la fusion, terme \ue0 double valeur, esth\ue9tique et herm\ue9neutique : fusion d\u2019instruments et de ressources expressives, de sensations et de r\ue9alit\ue9s, r\ue9clam\ue9e par Apollinaire dans la Pr\ue9face aux Mamelles de Tir\ue9sias. Cet enthousiasme de d\ue9miurge nous conduit face aux rideaux d\u2019une sc\ue8ne th\ue9\ue2trale inattendue : une \u2018mise en vers\u2019 du spectacle du nouveau, contenu en puissance dans les trois ouvrages aux r\ue9sonances rimbaldiennes de 1908, Onirocritique, Le Brasier et Les Fian\ue7ailles