Orientation naturelle et indétermination de la vie morale

International audienceLa philosophie de Jean-Marie Guyau s'organise autour de sa proposition morale, laquelle devrait dépasser l'antagonisme perpétuel du stoïcisme et de l'épicurisme, ou de leurs avatars contemporains, déontologisme kantien, conséquentialisme utilitariste.Une morale des instincts, une morale naturaliste, donc, prétend remonter plus haut que le plaisir et donner son véritable nom à l'impératif. Mais surtout, elle prétend tenir une place précise dans l'histoire de la morale, c'est-à-dire aussi bien dans l'histoire de la vie morale. Elle naît au moment où les instincts deviennent conscients d'eux-mêmes, au moment où nous pouvons être incertains de l'avenir, comme en témoigne la philosophie de l'histoire déposée dans "L'irréligion de l'avenir". D'où vient cette philosophie et où va-t-elle ? Tel est l'objet de la présente communication