Etude de la vectorisation du DHA chez le porc après ingestion de différentes matrices alimentaires

il s'agit d'un type de produit dont les métadonnées ne correspondent pas aux métadonnées attendues dans les autres types de produit : DISSERTATIONMon stage s’inscrit dans le projet européen Pathway-27 dont l’objectif est de prévenir le développement du syndrome métabolique chez l’Homme. En effet ce syndrome est un problème actuel de santé publique puisqu’il concerne environ 25% de la population mondiale (Grundy, 2008 ; Kaur, 2014). Il englobe plusieurs facteurs de risque comme l’obésité, l’intolérance au glucose, l’insulino-résistance, la dyslipidémie et l’hypertension (Bruce et al, 2010). Les individus atteints du syndrome métabolique ont un risque cinq fois plus élevé de développer un diabète de type 2 et un risque deux fois plus important de développer une maladie cardiovasculaire dans les cinq ou dix prochaines années (Kaur, 2014). La nutrition est aujourd’hui reconnue comme étant un facteur environnemental sur lequel on peut agir pour prévenir ou peut-être même corriger le syndrome métabolique. Parmi les molécules susceptibles de jouer un rôle bénéfique sur le syndrome métabolique, nous étudierons dans ce projet le devenir, dans le tube digestif, de trois molécules bioactives : les β-glucanes (BG), les anthocyanes (AC) et l’acide docosahexaénoïque (DHA, 22:6 (n-3)).La digestion est un processus complexe qui se déroule en trois temps (cf. figure 1). Tout d’abord, une phase orale consiste à broyer les aliments puis la salive commence la digestion de l’amidon grâce à l’action de l’α-amylase. Elle est suivie d’une phase stomacale qui va brasser le bol alimentaire lors des contractions musculaires de la paroi de l’estomac et initier la digestion de ce bol grâce à la pepsine. Cette enzyme clive les protéines en peptides et est activée à pH acide. Enfin, pendant la phase intestinale, les nutriments sont absorbés lors du passage dans l’intestin grêle et les fibres sont métabolisées dans le gros intestinTrois sites sont très importants pour quantifier la digestion des aliments et des molécules bioactives qui nous intéressent. Au niveau du duodénum, à la sortie de l’estomac, on retrouve les molécules bioactives prêtes à être absorbées. On peut mesurer ici leur bioaccessibilité. La bioaccessibilité est la fraction d’une substance qui est libérée de la matrice alimentaire et qui devient donc accessible pour l’absorption intestinale. Au niveau de l’iléon, on retrouve les matières organiques qui n’ont pas été digérées et absorbées auparavant. On peut mesurer la digestibilité globale de l’aliment à ce niveau. Il est plus judicieux de mesurer la digestibilité iléale que la digestibilité fécale car on s’affranchit des fermentations qui ont lieu dans le gros intestin et qui peuvent moduler la concentration de certains nutriments (acides aminés). La digestibilité d’un élément traduit le degré de digestion de celui-ci. Ça peut être un indicateur de sa qualité. Enfin, on peut s’intéresser aux molécules qui ont été absorbées et donc qui peuvent être retrouvées dans la voie sanguine. On peut mesurer ici leur biodisponibilité. La Phase intestinale biodisponibilité est la proportion d’une substance qui va être disponible pour l’organisme par rapport à la quantité absorbée