Le parti travailliste aujourd'hui ou comment gérer l'après Blair

National audienceAprès une période de succès électoral sans précédent dans l’histoire du parti travailliste, marquée par l’avènement du New Labour de Tony Blair et Gordon Brown et par trois victoires électorales consécutives en 1997, 2001 et 2005, le parti travailliste se retrouve aujourd’hui, depuis les élections de mai 2010, après treize années au pouvoir, cantonné dans l’opposition face au gouvernement de coalition conservateur-libéral-démocrate (le parti dispose de 258 sièges, ayant remporté 29,1% des suffrages). La domination du parti par les « modernisateurs », Tony Blair et ses alliés, et la profonde transformation tant idéologique qu’organisationnelle qu’a connue le parti, source d’un succès électoral qui a fait l’envie des partis de gauche européens, l’a paradoxalement affaibli sur le long terme, de même que la lutte fratricide à la tête du parti qui a suivi les élections législatives, entre les frères Miliband, et la victoire d’Ed contre le favori, David, interprétée comme un virage à gauche et un retour au passé. Le nouveau leader s’est engagé à tourner la page de la période Blair, n’hésitant pas à dénoncer les erreurs de son illustre prédécesseur, et s’est lancé dans une entreprise de reconquête de sa base