Du partenariat à une coéducation : quels points d’appui, quelles limites ?

International audienceBy legitimating the health education programme for all pupils schooled in France, the new ministry frameworks encourage the reinforcement of partnerships bet- ween all players in the world of education, with special determination to include the families. However the hypothesis of differentiated relations to health education depending on the positions and the roles of the players allows to question the assets and the limits of collaborative constructions within a context of institutional legitimization which highlights the complementarity of health education actions. The contribution is built on two complementary corpora composed of semi-directive interviews : 25 with teachers and 10 with after-school assistants at primary school. The article shows the perspective of coeducation between the players is not self-evident and that obstacles appear in its implementation. It also shows the possibilities of work aiming to harmonize health education interventions. Thus the contribution enters into a topical questioning which considers the difficulties of partnership working, the developments to undertake in terms of training the players, the interrogations to pursue educational interventions with the pupils and the establishment of a school / family partnership in which each person would find their place.En légitimant le parcours éducatif de santé pour l’ensemble des élèves scolarisés en France, les nouveaux cadrages ministériels encouragent le renforcement des partenariats entre tous les acteurs du monde éducatif avec la volonté affirmée d’y inclure les familles. L’hypothèse de rapports à l’éducation à la santé différenciés selon les positions et les ro^les des acteurs permet néanmoins d’interroger les atouts et les limites des constructions collaboratives dans un contexte de légitimation institutionnelle valorisant la complémentarité des actions en éducation à la santé. La contribution prend appui sur deux corpus complémentaires composés d’entretiens semi-directifs : vingt-cinq chez les enseignants et dix chez des accompagnateurs scolaires du premier degré. L’article montre que la perspective de coéducation entre les acteurs ne va pas de soi et que des obstacles se dressent dans sa mise en œuvre. Il montre aussi les possibilités de travail visant une harmonisation des interventions en éducation à la santé. La contribution s’inscrit ainsi dans un questionnement d’actualité qui envisage les difficultés du travail partenarial, les développements à réaliser en termes de formation des acteurs, les interrogations à poursuivre sur les interventions éducatives auprès des élèves et la mise en place d’un partenariat école / famille où chacun trouverait sa place