La liste ministérielle des oeuvres littéraires recommandées pour l’école primaire française comporte une moitié d’oeuvres en traduction, dont certaines, comme le roman de Collodi Les Aventures de Pinocchio, sont qualifiées de « patrimoniales ». S’interrogeant sur ce qualificatif, cet article confronte l’incipit du roman italien à quatre de ses traductions françaises : la plus ancienne et influente, celle de la comtesse de Gencé, et trois retraductions récentes. Il s’agit de montrer comment le dialogue entre traduction et retraductions parvient à faire entendre la voix singulière de chaque traducteur et la poétique du texte de Collodi.In the ministry list of literary works recommended for French primary schools, half the works are translatio...