Les formateurs d’adultes et leur professionnalisation : du rejet à la fascination. Un exercice de rétroduction (1960-2000)

International audiencePour certains auteurs, l’examen du temps long (XIXe-XXe) permet de montrer l’existence d’un processus de professionnalisation des formateurs dans lequel les professionnels se substituent progressivement aux bénévoles et aux occasionnels et où le vote de la loi de 1971 constitue une date charnière. Ce texte se propose de revenir sur les conditions d’émergence du groupe professionnel. Attentif aux discours tenus par et sur les formateurs d’adultes, il met en évidence les débats et les conflits suscités par la reconnaissance de son existence. Portant sur une durée plus courte (1960-2000), il fait apparaître une scansion différente de celle rendue visible par l’examen de la longue période. Loin de constituer un renversement, en matière de professionnalisation des formateurs, le vote de la loi de 1971 n’apparaît pas comme une date charnière. On constate, au contraire, une continuité entre les années 1960 et 1970. D’abord majoritairement rejetée, ce n’est qu’à partir des années 1980 que la professionnalisation sera progressivement définie comme un horizon attendu