Entre représentation et réalité : les effets du genre chez «les pulls rouges»

International audienceLes femmes et les hommes ne réalisent pas les mêmes tâches lorsqu’ils travaillent. Les sociologues (D. Kergoat, M. Maruani, S. Schweitzer) parlent communément de la division sexuée du travail pour décrire l’assignation prioritaire des hommes au travail productif et des femmes au travail reproductif. À cette répartition différentielle des tâches s’ajoute un principe hiérarchique : les travaux des hommes valent plus, sont mieux reconnus, socialement et économiquement, que ceux des femmes. Ce constat aujourd’hui réalisé dans différentes professions (métiers du bâtiment, du care, de l’ingénierie, du médical, de l’enseignement...) n’a pas fait l’objet d’études particulières dans les métiers de transmission des techniques et activités sportives dans les territoires de montagne. Nous émettons l’hypothèse que l’imprégnation d’une culture virile liée à la performance physique véhiculée dans le milieu sportif (M. Kimmel, T. Terret) dominent la construction de l’identité professionnelle en laissant au second plan les valeurs plus féminines associées à l’activité de transmission. L’objectif de la communication est de rendre compte des écarts entre une représentation triomphaliste d’une profession dans laquelle l’image du sexe symbole largement véhiculée masque une autre réalité. […]