L’art de la mémoire à la faculté des arts et de médecine de l’Université de Padoue depuis sa fondation en 1222 jusqu’au deuxième tiers duXVe siècle : traditions, textes et praticiens

International audienceBien qu’elle ne soit pas le seul centre d’écriture de traités d’art de la mémoire, l’université reflète, depuis sa naissance au XIIe siècle, un intérêt général pour un apprentissage normé et méthodique que l’art de la mémoire, en tant que propédeutique, soutient activement. De toutes les universités européennes qui connaissent au XIIIe siècle un rayonnement culturel important, l’Université de Padoue fait partie de celles qui sont à l’origine d’un développement et d’une diffusion considérables et durables de l’art de la mémoire.L’objet de la communication est de réfléchir à la réception, la présence et la diffusion de la mnémotechnique et des conceptions médicales de la mémoire à la faculté des arts de Padoue et son corollaire direct, la faculté de médecine, depuis la fondation de l’Université en 1222 jusqu’aux premiers imprimés. Le premier objectif est de comprendre en quoi Padoue est un centre actif de production de traités et de pratique d’art de la mémoire. Le deuxième objectif est de comprendre en quoi l'art de la mémoire, au croisement entre rhétorique et philosophie naturelle, y est au cœur d’interactions entre les cultures latine, chrétienne, grecque, syriaque, arabe, musulmane et juive. Comment les mnémotechniciens padouans, tels Matheolus de Pérouse, reçoivent-ils et lisent-ils Al-Rhazès, Avicenne, Averroès ? Le troisième objectif est de comprendre en quoi l’Université de Padoue joue un rôle important dans la diffusion de l’art de la mémoire en Europe. Il consiste à étudier le cas de quelques parcours d’étudiants et d’enseignants après leur passage à Padoue