: Les référents évolutifs, identité et désignation

This paper begins by recalling the traditional linguistic description of pronominal anaphora and then shows that this description — which relies on the notion of resumption — meets with some counter-examples, notably when a referent introduced through a description undergoes a sequence of changes such that the description cannot apply to it anymore eventhough it is still referred to through a pronoun. In this case, the inadequacy of the anaphoric account can be shown by the failure, in such cases, of the principle of substitution salva veritate. The solution proposed consists in considering these pronouns not as anaphora but as referential pronouns which corefer to the referent of the initial description without guaranteeing that the referent still satisfies that description.Cet article commence par rappeler la description traditionnellement donnée en linguistique du fonctionnement de l'anaphore pronominale puis montre que cette description, en termes de reprise se heurte à certains contre-exemples, notamment aux cas où un référent introduit par une description subit une suite de modifications telles que la description initiale ne peut plus s'y appliquer alors pourtant qu'on continue à y référer par un pronom. Dans ce cas, le caractère inadéquat de la description en termes d'anaphore est rendu évident par l'impossibilité d'appliquer aux pronoms concernés le principe de substitution salva veritate. De ce point de vue, une solution consiste à considérer ces pronoms non comme des anaphoriques, mais comme des pronoms référentiels qui coréférent au référent de la description initiale sans pour autant garantir que ce référent continue à satisfaire cette description